L’œil vif, la truffe au vent, je cherche, au fil des saisons, le bon produit, la nouveauté, la curiosité.
Je scrute les étals, je hume les odeurs, je choisis avec délicatesse mes produits.
J’imagine mon repas de la journée. Tiens voici les premières escanouilles !

Dans le cadre d’un projet professionnel autour du pain, Véronique Laherrère, professeur de pâtisserie au lycée "Haute-Vue" de Morlaàs, m’a entraîné dans une folle aventure, comme je les aime.
Du grain au pain... ou presque.

Quand j’ai proposé aux organisateurs de Pau-Pyrénées fête le livre 2013 de réaliser une série de portraits de commerçants et producteurs des halles de Pau, j’espérais bien que tout cela déboucherai sur un travail plus approfondi sur ce lieu emblématique de Pau... Alexandre a été le premier à foncer dans ce projet !

Il n’y a pas de hasard... le 5 octobre 2013, en plein travail sur les portraits des Halles de Pau pour Pau-Pyrénées fête le livre, je me retrouve en pleine animation sur le thème de la garbure, avec les Maîtres Restaurateurs de Béarn et Soule et l’association des commerçants des Halles de Pau.

Décidé à faire une série de reportages sur le monde paysan, j’étais à l’affût sur le marché bio au foirail de Pau.
Tout content d’avoir déjà rencontré un producteur de fromage de brebis, j’étais à la recherche d’un maraîcher...

Comme souvent, l’histoire est simple : mélange d’envies et de rencontres.
Par un froid et sec samedi d’hiver, j’étais au marché bio de Pau. Là, dans le simple présentoir fait de bois et de verre, les fromages en question étaient tellement beaux... qu’ils me semblaient vivants !

Programme.

AVANT : forêt de bouleaux, plantée par Fernand, le long de la rivière le Gabas.

Alors ? Pourquoi cette envie ? Pas seulement par curiosité, mais aussi par engagement.
Il y a plus de 10 ans, je réalisais un reportage intitulé "Pour une eau vivante !" qui illustrait le combat d’opposants à la construction du barrage sur le Gabas et donc, contre la destruction de tout un éco-système.

AVANT : chênes centenaires près de la ferme Pécassou

APRÈS : Fernand ne peut que constater la destruction du site et de sa forêt.

Malgré une victoire administrative (pas encore une phobie...), sous la pression des élus, le barrage a été réalisé.
Ce "réservoir d’eau" était au départ prévu pour irriguer le maïs landais (?), mais quel en est son utilisation réelle au final ?.

APRÈS : les bulldozers ont fait tout le boulot... ou presque.

Après la fin de l’aventure de la Ferme du Goût à Pau, Philippe Berthélémy (Gastro-entérologue au Centre hospitalier de Pau, Conseil en nutrition) et Gilbert Dalla Rosa (Président de Slow Food Béarn) n’ont pas baissé les bras et voici les "réfugiés" prêts à continuer leurs projets sur les terres billéroises.